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reliefs
03/10/2006 08:23
Reliefs
Pourquoi N’arrive-t-il pas le jour ordinaire, Un peu tard, Comme fait la nuit d’habitude Quand le soleil timide Refuse de quitter les lieux Pour que je dorme un peu? Peut-être Que ce jour est différent d’hier En ses lettres, Son atmosphère, Son extrême couleur, Sauf en son écoulement À travers des corps épuisés Que la rouille dévore à chaque instant Dans une grande prison.
Est-ce qu’ Un seul sac suffit? Un seul, Pour emballer les malheurs du monde Et les étaler d’un seul coup Au marché noir Et les vendre au prix du pétrole A des superbes créatures Qui se meurent d’ennui Causé par une richesse intense.
De combien De flûtes le berger a-t-il besoin Pour faire chanter ton cœur, Oh, beau troupeau, Pour que tu dévores ton herbe? Et de combien de chiens méchants Pour guider dans l’ombre, ton ombre, Afin d’éviter ta trahison Et te conduire à son gré sur le chemin Qu’il t’a choisit?
Si Mon chagrin veut me voir Comme m’a-t-il habitué, Il fait de mon corps las Son âne porteur Et vient sans permission Pour m’insommnier Quand ça le chante.
Quand Les femmes noircissent leurs yeux la nuit, Se parfument, et mettent du rouge à lèvres, Saches que les hommes Sont revenus de la guerre Traînant la défaite Aux lits Pour engendrer leurs semblables.
Comment Tu arrives à destination? Et tu n’as ni carte coupée A la mesure de tes pas, Ni boussole qui limite des labyrinthes À chaque fois que tu te noies aux profonds De ta mémoire lourde. Peut-être Un vent fort soufflera Sur la ville calme Ce soir. Sans pluie, sans grêle, Un vent bousculant les arbres, Terrifiant les oiseaux, Mais ne déracinant pas les mauvaises herbes.
Qui sait ? Peut être l’été arrivera prématuré, Si chaud, Après avoir écarté le printemps. Et tu n’as pas vu de fleurs En l’absence de la pluie. Depuis quand les nuages étaient libres Pour contrer le vent? Et depuis quand le vent Choisit-il son itinéraire?
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